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Les peupliers du bord de Seine
Photographies noir et blanc réalisées à la chambre grand format, tirages pigmentaires sur papier 35 x 50 cm, 2020-2022.
Les arbres du bord de Seine, près du Pont des Arts et en bordure du « Port du Louvre », sont des peupliers argentés. Autour des lieux touristiques, les visiteurs aiment souvent laisser un souvenir de leur passage, ce sont des cadenas accrochés sur les grilles du mobilier urbain, ou alors des inscriptions sur l’écorce-peau des arbres, comme pour marquer un moment.
Dans cette série, il y a l’idée du tracé de l’écrit, et de l’arbre qui est lui-même aussi un trait vers le ciel. Ces traces du temps superposées font penser, avec leurs écritures presque indéchiffrables, aux colonnes des temples égyptiens remplis de hiéroglyphes. On dirait que les arbres parlent, laissent des messages, des voeux, ou évoquent une mémoire.
Les photographies, traces et marques de moments, se plaisent à les documenter. Par l’usage de la chambre et du noir et blanc, elles reproduisent ces écritures disparaissantes en gravures détaillées. Nous pouvons alors imaginer les multiples dialogues des promeneurs du bord de l’eau, comme autant de témoins d’une mémoire commune.
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The poplars along the Seine
Large-format black & white photographs, pigment prints on 35 x 50 cm paper, 2020-2022.
The trees on the banks of the Seine, near the Pont des Arts and bordering the "Port du Louvre", are silver poplars. Around tourist sites, visitors often like to leave a reminder of their passage: padlocks hung on the railings of street furniture, or inscriptions on the bark-skin of trees, as if to mark a moment.
In this series, there is the idea of the trace of the written word, and of the tree, which is itself also a line to the sky. With their almost indecipherable writing, these superimposed traces of time are reminiscent of the hieroglyphic columns of Egyptian temples. It's as if the trees are speaking, leaving messages, wishes or evoking a memory.
Photographs, traces and marks of moments, like to document them. Using the camera and black & white, they reproduce these disappearing writings in detailed engravings. We can then imagine the multiple dialogues of the strollers along the water's edge, like so many witnesses to a shared memory.